ALTERNATIVE Police CFDT a pris connaissance de la convocation du médecin inspecteur régional du SGAMI Est de la police nationale, basé à Metz, devant le tribunal correctionnel de Reims pour le 14 mai prochain pour des faits d’agression sexuelle commis sur des adjoints de sécurité à l’école nationale de police de Reims.
Ainsi, il aurait procédé à des palpations mammaires longues et de façon déplacée, et demandé à certaines des plaignantes de rester en petite culotte tout le temps de leur examen d’aptitude physique à exercer des missions de police. Les faits dénoncés auraient été commis du 12 au 14 juin 2018 à Reims, un autre fait aurait été commis le 6 novembre 2014 à Mulhouse. Le mis en cause, libre sous contrôle judiciaire et suspendu de ses fonctions, avait été placé en garde à vue et déféré devant le parquet rémois le 29 janvier dernier, l’enquête ayant été confiée à l’inspection générale de la police nationale (IGPN). A ce jour, une dizaine de victimes ont révélé les pratiques incongrues du médecin.
ALTERNATIVE Police CFDT l’affirme : si ces faits sont avérés, ils doivent être condamnés avec la plus grande sévérité au regard de leur gravité.
D’ailleurs, ALTERNATIVE Police CFDT précise qu’il connaît déjà défavorablement ce praticien pour d’autres motifs et notamment pour s’être, à diverses reprises, affranchi des règles médico-statutaires les plus élémentaires au détriment de la santé psychique et/ou physique de certains fonctionnaires. De même, il n’a pas manqué d’user et d’abuser du recours à la procédure de mise en disponibilité d’office pour raisons de santé avec de lourds impacts financiers pour des policiers déjà en souffrance.
A ce titre, à plusieurs reprises, ALTERNATIVE Police CFDT avait saisi M. le médecin-chef de la police nationale pour mettre un terme à ces pratiques et faire entendre raison au médecin régional de la zone Est.
A la lueur des révélations récentes de mise en cause de ce médecin pour agressions sexuelles, ALTERNATIVE Police CFDT appelle les éventuelles autres victimes des pratiques intolérables du docteur concerné à rompre le silence et à déposer plainte auprès de l’IGPN. Il ne saurait y avoir d’omerta !
Au jour où la police nationale déplore déjà le suicide de onze policiers depuis le début de l’année, ALTERNATIVE Police CFDT estime que la médecine statutaire et de contrôle doit se montrer attentive, empathique eu égard au malaise ambiant dans la profession et davantage prendre en considération les préconisations de la médecine préventive.