01 nov 2021
Alors que le thème de la sécurité s'invite à nouveau dans la campagne présidentielle, la classe politique s'indigne, ce dimanche 31 octobre, et notamment le ministre de l'Intérieur. La veille, dans un quartier de Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), des tags appelant au meurtre ou au viol de policiers ont été découverts.
Les auteurs des messages, retrouvés dans le hall d'un immeuble sans que la date de leur inscription ne soit connue, ont notamment dressé un "tableau de primes" sur lequel sont inscrits des récompenses pour "couper la tête d'un policier" ou "violer une policière" pour 500.000 euros et à "raffaller (sic) la police à coup de Kalashnikov" pour 100.000 euros.
Une enquête a été ouverte pour menaces sur personnes dépositaires de l'autorité publique et confiée à la sûreté départementale, a indiqué à l'AFP le parquet de Melun. Ces tags ont également suscité la colère et l'indignation de tous les syndicats de police, des représentants des gardiens de la paix aux commissaires.
"On peut penser que c'est à cause, ou grâce, aux nombreuses interventions (de la police) et à ce harcèlement des points de deal (...) qu'il y a ces réactions inacceptables", a affirmé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, devant la presse, lors d'un déplacement au commissariat de cette commune classée en zone de sécurité prioritaire (ZSP).
"Ici à Savigny cette semaine, (il y a eu) six interpellations, dont une très importante", liées au trafic de stupéfiants, a ajouté le locataire de la place Beauvau.
Du côté des autorités locales, la préfecture de Seine-et-Marne a réagi dans un communiqué. "Ces tags d’une violence inouïe ont proféré des menaces de mort avec des mises à prix absolument abjectes", peut-on lire, la préfecture assurant que "la lutte contre tous les trafics va s’intensifier dans les jours à venir".