24 juil 2019
Trois policiers - un CRS, un formateur dans une école de police et un membre de la direction centrale de la Sécurité publique - se sont donné la mort depuis le week-end dernier dans le Pas-de-Calais, le Gard et l'Isère. Cela porte à 43 le nombre de suicides dans la police nationale depuis le 1er janvier, selon les syndicats. Soit un tous les cinq jours.
"Le suicide, c'est très complexe, c'est multifactoriel. Mais très souvent, le milieu professionnel est la goutte d'eau qui fait déborder le vase", diagnostique-t-il. "Il ne faut pas se poser trop de questions : si la grande majorité des fonctionnaires de police utilisent leur arme de service, très souvent à proximité ou dans le commissariat où ils travaillent, c'est bien qu'il y a un lien de cause à effet avec l'activité professionnelle".
Les conditions de travail en question
"Il faut s'attaquer une bonne fois pour toutes aux causes", enjoint Denis Jacob. "Cela passe par la relation hiérarchique, le management, les conditions de travail, des commissariats rénovés, les moyens, les équipements… À défaut de pouvoir aider un collègue en difficulté dans sa vie personnelle, il faut qu'on puisse au moins lui permettre d'avoir des conditions de travail satisfaisantes et qu'il puisse s'épanouir au moins dans son activité professionnelle".