Alternative Police a pris acte des déclarations de Gérald Darmanin appelant le directeur de la Police Judiciaire, Jérôme Bonet, à jouer la carte de l'apaisement tout en brandissant la menace non dissimulée de sanctions contre toute opposition à la volonté ministérielle.
Alternative Police affirme que les policiers n'ont jamais été contre toute réforme dès lors qu'elle est largement concertée avec les policiers et surtout justifiée par des éléments factuels et probants.
Alternative Police réaffirme la nécessité de moderniser la police nationale par une vraie réforme structurelle et réorganisationnelle pour un meilleur service public à nos concitoyens.
Cependant, toute réforme nécessite une concertation renforcée avec tous les acteurs dont l'ensemble des syndicats représentatifs au ministère de l'intérieur.
Pour Alternative Police, il n'est pas acceptable que cette réforme se fasse au détriment des conditions de travail et des intérêts des policiers.
Alternative Police exhorte le ministre de l'intérieur à écouter les policiers en prenant en compte la réalité du terrain par la mise en œuvre d'une mission d'évaluation avant même l'application d'un schéma de réforme ne correspondant pas aux besoins d'une police moderne.
Pour Alternative Police,
• Une réforme ne peut se faire en cassant des services ou des directions qui fonctionnent bien.
• Une réforme ne peut se faire contre l'amélioration des conditions de travail de nos collègues.
• Une réforme ne peut se faire aux forceps, sans l'adhésion des agents.
• Une réforme ne peut se faire sans le temps nécessaire aux explications et à la pédagogie.
• Une réforme ne peut se faire sans prendre en compte les inquiétudes des policiers de terrain, il en va de la qualité du service public que nous devons à nos concitoyens.
Alternative Police demande donc à Gerald Darmanin de tout stopper pour que son administration applique une méthodologie transversale et moins bureaucratique qui entend le retour d'expérience des personnels concernés par la réforme.