12 juin 2020
Opération déminage. Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, doit recevoir aujourd'hui et demain, à tour de rôle, les syndicats de police, qui ont mal réagi à ses annonces du lundi 8 juin.
Dans son discours, entre autres mesures, Christophe Castaner a déclaré vouloir la «suspension systématique des auteurs de propos racistes» dans la police, l'abandon de «la méthode de la prise par le cou, dite de l'étranglement» (technique à l'origine de la mort de George Floyd par exemple) et le renforcement de «l'indépendance» de l'IGPN (Inspection de la police nationale), décriée pour sa partialité en faveur des policiers.
Les syndicats de police, unanimes, ont réagi vivement à ces mesures
Pour certains, le ressentiment envers le ministre est tellement fort qu'ils enjoignent leurs collègues à faire une grève du zèle. Le syndicat Alternative Police préconise carrément «un retour au poste pour rédiger une saisine en cas de confrontation avec un individu récalcitrant», de «réclamer une caméra individuelle» et de «déposer plainte systématiquement pour tout outrage ou menace». «Tout doit être judiciarisé», soulignent les auteurs de ce tract.