Estimant que les forces de l’ordre ne sont pas assez protégées pour faire face au déconfinement, des syndicats montent en première ligne pour demander des équipements et des dispositions pour faire face à cette situation, d’autant que les Vosges sont toujours en zone rouge.
Alors que le déconfinement est synonyme d’une liberté partiellement retrouvée pour une large frange de la population, il est aussi une source d’inquiétude pour certaines professions qui, dès le premier jour, étaient en première ligne de cette crise sanitaire. C’est le cas des policiers qui, par le biais de leurs syndicats, dénoncent les conditions auxquelles ils vont être confrontés dès ce lundi.
Trop peu de masques pour les policiers
Autre syndicat qui dénonce ce déconfinement trop brutal: Alternative Police CFDT. Cyril BAUDESSON, son secrétaire Grand Est, met en exergue le peu de masques mis à disposition des forces de l’ordre (en moyenne un masque pour quatre jours travaillés ) mais aussi d’autres problématiques.
“Il sera impossible de faire respecter la distanciation sociale. Les personnels ne pourront pas travailler en sécurité, avec moins de 4m2 par personne dans les bureaux, une voiture pour deux ou trois agents en patrouille, le manque de désinfection des véhicules, le manque de visières individuelles (614 pour 14600 agents dans le Grand Est), la désinfection des bureaux, ascenseurs, imprimantes....”, ajoute le syndicat qui demande deux choses en priorité: que chaque agent soit doté d’un kit complet de protection et que le travail en mode dégradé soit prolongé jusqu’au 4 juin.