27 avr 2020
La police des polices a été saisie, dimanche 26 avril, après la diffusion d'une vidéo montrant un groupe de policiers tenant des propos racistes et offensants à l'issue d'une interpellation dans la Seine, dans la nuit de samedi à dimanche, à L'Ile Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
"Le racisme n'a pas sa place dans la police républicaine", a réagi le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, sur Twitter. "Un bicot comme ça, ça nage pas", entend-on.
Une expression raciste désignant un Arabe nord-africain. "Ça coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied", répond un membre des forces de l'ordre.
Sur d'autres images, on entend les policiers rire et des bruits sourds venant du fourgon policier où l'interpellé, qui paraît crier, a été placé. "Une indignation légitime", selon Castaner La préfecture de police de Paris a affirmé qu'elle allait saisir l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour "faire toute la lumière sur les circonstances dans lesquelles les policiers sont intervenus et déterminer l'identité des auteurs des propos entendus". Selon les autorités, les fonctionnaires intervenaient dans le cadre d'un vol en réunion. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a réagi sur Twitter.
"L'homme a été conduit à l'hôpital après sa chute dans la Seine", a déclaré la procureure de la République de Nanterre, Catherine Denis, selon laquelle aucune plainte n'a été pour l'heure déposée.
Les policiers intervenants n'appartiendraient pas au commissariat de Villeneuve-la-Garenne comme l'affirme la vidéo, mais dépendraient néanmoins de la direction territoriale de la sécurité de proximité des Hauts-de-Seine. Outre l'enquête administrative, une enquête judiciaire a également été ouverte et confiée à l'IGPN, a annoncé sur franceinfo la procureure de Nanterre.
Des propos "particulièrement clairs" "Il y a des propos qui semblent particulièrement clairs, l'administration fera le travail qu'elle doit faire, la justice également et, si condamnations il doit y avoir, elles seront à la hauteur de la faute qui a été faite par les policiers", a réagi lundi sur franceinfo Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alternative Police CFDT.