L’UPNI (Union des policiers nationaux indépendants) annonce, lundi 8 octobre 2018, avoir proposé aux syndicats de police la signature d’une "charte pour un syndicalisme probe, efficace et conforme à la confiance accordée par les fonctionnaires de police". L’association, née au lendemain du mouvement des policiers dits "en colère" de l’automne 2016, demande notamment aux organisations une "plus grande transparence" dans les discussions relatives aux mutations et avancements. Le syndicat Alternative police-CFDT annonce, lundi 15 octobre 2018, qu’il a signé ce document.
Être "efficace", "probe" et "digne de […] confiance" : tels sont les trois engagements que l’UPNI (Union des policiers nationaux indépendants) propose aux syndicats de police d’adopter, lundi 8 octobre 2018. Cette "charte" est soumise aux organisations en vue des élections professionnelles organisées du 30 novembre au 6 décembre 2018, indique l’association née en janvier 2017 (lire sur AEF info). Elle vise à "mettre fin aux critiques que vous essuyez quotidiennement dans les commissariats", écrit l’UPNI aux représentants des candidats au scrutin.
"Renoncer aux privilèges"
L’UPNI souligne la "défiance d’un maximum de collègues envers ceux chargés de les défendre" : "Certains responsables syndicaux sont haïs car considérés comme des privilégiés n’utilisant leur mandat que dans leur propre intérêt." Néanmoins, l’association note que les syndicats "ont un rôle important à jouer face à l’administration".
L’organisation demande ainsi aux syndicats de "renoncer aux privilèges" et de prendre des mesures afin de "regagner la confiance des électeurs". Ainsi, les signataires de la charte de l’UPNI s’engagent notamment à :
Alternative police signe "sans hésitation"
Alternative police-CFDT "souscrit totalement au constat établit par l’UPNI" et a décidé "de signer cette charte sans la moindre hésitation".
Dans un communiqué publié lundi 15 octobre 2018, le syndicat, qui n’est pas représentatif du corps des gardiens de la paix mais appartient à une confédération représentative à l’échelle du ministre de l'Intérieur, "propose aux membres de l’UPNI un travail en commun dans l’intérêt collectif". Et d’ajouter : "Les prochaines élections professionnelles dans la police nationale devront déterminer si les policiers choisissent cette voie du changement."