Les syndicats de policiers détaillent les propositions du gouvernement quant à la réforme de leur régime spécial dans le cadre de la réforme des retraites. Reçus au cours des derniers jours par Sophie Lebret, conseillère spéciale de Jean-Paul Delevoye, Haut-commissaire aux Retraites, ils rapportent notamment l’intention de l’exécutif de maintenir la possibilité d’un départ à 52 ans pour les agents ayant exercé des fonctions dangereuses pendant au moins 27 ans. Cette durée est toutefois négociable. L’ensemble des organisations réitèrent leur opposition à cette approche.
Les organisations syndicales représentatives de policiers font le point sur les projets du gouvernement dans le cadre de la réforme des retraites à l’issue d’une série de rencontres bilatérales avec Sophie Lebret, conseillère spéciale du Haut-commissaire aux Retraites, en présence notamment de Christophe Mirmand, secrétaire général du ministère de l'Intérieur, et d’Éric Morvan, directeur général de la police nationale. Ces réunions ont eu lieu entre le mardi 19 et le lundi 25 novembre 2019.
Au cours de ces rencontres, la conseillère a notamment fait part de plusieurs orientations, rapportent Unité SGP police-FO, l’Unsa police et les syndicats affiliés à la CFE-CGC (Alliance, Synergie et SICP) et à la CFDT (Alternative, SCSI et CFDT Interco) :
L’opposition des organisations
L’ensemble des organisations font part de leur opposition à ces pistes. Unité SGP police-FO souligne sa "ferme opposition au régime universel de retraite par points", tandis que l’Unsa police regrette un "dialogue de sourd" avec l’administration.
Les syndicats demandent le maintien du régime spécial et de la bonification d’une annuité tous les cinq ans. Toutes les organisations s’accordent également pour refuser l’approche "missionnelle" envisagée pour permettre un départ à la retraite avant 57 ans. Alliance, Synergie et le SICP réclament ainsi qu'"aucune distinction" ne soit opérée entre les policiers dits "actifs". Pour la CFDT, le statut de ces derniers est "indivisible".
La plupart des organisations demandent par ailleurs la prise en compte du statut de travailleur de nuit dans le calcul de la retraite, ainsi que la suppression du plafonnement en matière de cumul emploi-retraite. Les syndicats réclament enfin des simulations à partir des pistes envisagées par le gouvernement.