09 juin 2025
Benjamin CAMBOULIVES, porte-parole d’Alternative Police CFDT, s’exprimait sur CNEWS après les scènes de violences urbaines en marge d’un grand événement populaire. Malgré une mobilisation policière importante, les dégradations se sont multipliées dans un contexte de foule difficile à canaliser Il abordait également une phrase polémique d’Emmanuel Macron : selon le chef de l’État, certains « laveraient le cerveau des Français avec des faits divers ».
« Faits divers » ou drames sociaux ?
Ce ne sont pas de simples faits divers, mais des vies brisées.
Pillages, agressions, dégradations : des réalités tangibles et répétées.
La parole politique paraît à contre-courant du terrain.
Déni et rupture du pacte social
Ce sentiment d’abandon alimente la défiance envers l’État.
Quand les victimes ne se sentent ni protégées, ni entendues… la rupture menace.
Qui paie ?
Assurances incomplètes pour les biens privés.
Dommages publics financés par l’impôt.
C’est le citoyen qui assume, pas le casseur.
Maintien de l’ordre : agir ou attendre ?
Stratégie d’attente privilégiée pour éviter les blessures en pleine foule.
La police doit faire des choix complexes, sous pression et sous les caméras.
Immigration : saturation et vulnérabilités
Parc social saturé, mineurs isolés non contrôlés.
Certains basculent rapidement dans les réseaux délinquants.
La protection de l’enfance est parfois instrumentalisée.
Justice : la sanction introuvable
Peines aménagées, prisons surpeuplées, juges désarmés.
Aménager systématiquement, c’est nier le principe même de la peine.
Une parole politique jugée décalée
Certains élus minimisent les casseurs, d’autres ciblent… les policiers.
Un discours perçu comme déconnecté des réalités du terrain.
Loi anticasseurs : un remède bancal
Responsabilité collective discutée.
Densité carcérale record, Conseil constitutionnel incertain.
Même en cas d’adoption, les limites restent les mêmes.