ALTERNATIVE Police a pris connaissance avec la plus grande attention du rapport du défenseur des droits, Monsieur Jacques TOUBON, et notamment sur la partie relative à la déontologie de la sécurité.
ALTERNATIVE Police n’est malheureusement pas surpris du contenu particulièrement tronqué, partial, injuste et infondé empreint d’une charge orientée et rédigée au vitriol contre la police nationale.
ALTERNATIVE Police ne s’attendait pas à autre chose du défenseur des droits dont le « combat » sur le sujet du maintien de l’ordre en France est un mauvais procès fait aux forces de sécurité depuis maintenant près de trois ans.
Monsieur TOUBON aborde un problème du seul point de vue des manifestants lors de l’évacuation de Notre Dame des Landes, des gilets jaunes, des lycéens ou des universités et dont les mouvements ont été inédits dans leur niveau de violences.
En outre, il occulte le contexte et les circonstances des évènements auxquels ont été confrontés policiers et gendarmes avec de très nombreux blessés parmi eux.
Il oublie aussi de prendre en compte que ces rassemblements d’une minorité ont été fait en toute illégalité (absences de déclaration, d’autorisation, d’organisateurs, de service d’ordre interne) et ont occasionné un trouble avéré à l’ordre, à la paix et à la tranquillité publique pour la majorité de la population !
ALTERNATIVE Police dénonce ainsi la véhémence de la dizaine de pages contre les forces de sécurité dans un rapport de plus de cent pages beaucoup plus édulcorées sur la question de la qualité des services publics.
Aussi, comparer le maintien de l’ordre face à des casseurs comme un problème quant à la qualité du service public du ministère de l’intérieur est très réducteur, de très mauvaise foi et relève de la gageure.
ALTERNATIVE Police rappelle également au défenseur des droits que si la police nationale a le devoir d’assurer son rôle de protection de toute la population, sans discrimination, elle ne saurait se faire au détriment de la majorité à qui les policiers doivent également la tranquillité publique.
ALTERNATIVE Police ne saurait accepter les procès d’intention clairement affichés dans ce rapport aux moyens d’arguments irrecevables.
Affirmer l’existence de violences policières, tout en précisant que la grande majorité n’a pas pu être vérifiée, ou considérer des actions comme illégales, tout en mentionnant que les supposées victimes ont été déboutées par la justice, sont inacceptables !
Cela démontre l’amateurisme d’un rapport dont les affirmations n’ont fait l’objet d’aucune vérification préalable sur le terrain par le défenseur des droits, ne se basent que sur les seuls signalements de prétendues victimes de dérives autoritaires et dont l’objectif est une nouvelle fois de stigmatiser le travail des policiers malgré toute la dangerosité et la difficulté qu’ils rencontrent au quotidien dans l’exercice de leurs missions.
ALTERNATIVE Police réitère donc son invitation au défenseur des droits à venir sur le terrain constater par lui-même, au côté les policiers, comment se déroulent réellement les évènements et les actions qu’il dénonce aujourd’hui.
ALTERNATIVE Police rappelle à monsieur TOUBON, qu’il n’a pas attendu son rapport, son avis et ses recommandations pour alerter le ministère de l’intérieur sur la nécessité de reconsidérer les méthodes et les moyens du maintien de l’ordre, et ce depuis les débordements lors des manifestations contre la loi travail en 2016.
ALTERNATIVE Police précise également au défenseur des droits que le ministère de l’intérieur a bien pris en compte ses revendications notamment en matière de révision des techniques de maintien de l’ordre. Pour autant, ce dernier ne s’improvise pas du jour au lendemain et qu’il nécessite une étude approfondie afin d’être parfaitement adapté à la réalité des confrontations auxquelles sont exposés les policiers.
Ainsi, le maintien de l’ordre a été adapté lors des évènements contre la loi EL-KHOMRI mais également lors de ceux des gilets jaunes les 1er et 8 décembre 2018 face à une nouvelle forme de contestation sociale violente et, depuis, une nouvelle doctrine est en cours de rédaction.
De la même manière, ALTERNATIVE Police n’a pas attendu les reproches, de ceux qui souhaitent le désarmement total des policiers, pour solliciter de nouveaux outils juridiques, la dotation de nouvelles armes non létales, d’équipements et de formation au maintien de l’ordre pour l’ensemble des policiers. Cela a notamment été le cas par la sollicitation, auprès des parlementaires, de la loi anticasseurs ou de la création de commissions parlementaires sur l’état des forces de sécurité.
Pour conclure, ALTERNATIVE Police tient à attirer l’attention du défenseur des droits sur le fait que, face à l’extrême violence auxquels sont confrontés les policiers et quels que soient les moyens mis leur disposition, le risque zéro de dommages collatéraux n’existera jamais.
Il serait opportun de ne pas perdre de vue cet état de fait contre lequel les policiers agissent avec le plus grand professionnalisme et le plus grand sang froid pour garantir aux uns leur liberté à manifester dans le respect de la loi sans empêcher aux autres de pouvoir circuler en toute liberté et en toute sécurité.