01 juin 2025
Benjamin CAMBOULIVES, porte-parole d’Alternative Police CFDT, s’exprimait sur CNEWS au soir de la finale de Ligue des Champions. Entre violences urbaines attendues et dispositifs massifs, la soirée révèle les failles récurrentes de la gestion sécuritaire.
Soirée sous tension : un événement à haut risque
Finale PSG-Inter de Milan : mobilisation policière maximale.
5400 agents déployés à Paris et en petite couronne.
Champs-Élysées, Parc des Princes : épicentres du risque.
Mortiers d’artifice, heurts, pillages : des violences prévisibles malgré l’encadrement.
Groupes opportunistes et violences de rue
Des bandes viennent s’agréger aux rassemblements pour piller ou provoquer.
La « fête » devient pour certains un défouloir violent.
Tirs tendus de mortiers sur les forces de l’ordre.
Maintien de l’ordre : entre stratégie et impuissance
Interventions réservées aux atteintes aux personnes, pas aux biens.
Raison : éviter les mouvements de foule incontrôlables.
Résultat : vitrines brisées, mobilier détruit… aux frais du contribuable.
Le casse-tête des interpellations
Chaque arrestation mobilise 2 à 3 agents pendant près d’une heure.
Manque d’OPJ, trajets longs, dispersions en commissariat : lourdeurs pénalisantes.
Demande de cars avec OPJ intégrés pour optimiser les interventions.
Justice pénale : un effet quasi nul
40 interpellations en demi-finale… pour 4 comparutions.
Problèmes de procédure, mineurs peu sanctionnés, rapports rédigés dans l’urgence.
Fan zones et surveillance : des outils à encadrer
Fan zones ouvertes = non maîtrisables.
Requête pour des zones fermées, mieux contrôlées.
Surveillance moderne évoquée : drones, canons à eau, reconnaissance faciale (interdite pour l’instant).
Uniformiser les moyens des polices municipales
Même attente de sécurité envers municipale et nationale.
Crainte d’une fracture territoriale si toutes les communes ne peuvent assurer un même niveau de sécurité.