Les syndicats de gardiens de la paix attendent des précisions, après les déclarations de Gérald Darmanin souhaitant une formation renforcée pour les jeunes policiers envoyés sur des terrains difficiles "à Paris ou en proche banlieue". […]
"On ne peut plus envoyer de jeunes policiers sortant de leur terroir à Paris ou en proche banlieue dans des conditions de violence bien plus élevées que ce qu’ils ont connu, sans davantage de formation", déclare le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, dans un entretien à l’hebdomadaire Le Point paru jeudi 6 août 2020 (lire sur AEF info). Pour lui, ces agents "doivent être davantage formés, mieux équipés", avec "une partie de la mission, désormais, même lorsqu’ils font de la voie publique", consistant à "faire du maintien de l’ordre."[…]
Dans un communiqué, Alternative police-CFDT "rejoint et salue l’initiative objective du ministre quant à la question de la formation des policiers pour mieux faire face à la difficulté". "Les jeunes policiers sont majoritairement coupés de leur famille, isolés géographiquement sans repère ni contact social", ajoute le syndicat. "Pour autant", poursuit Alternative police, "la violence ne se cantonne pas à la seule région Île-de-France", mais est présente sur "tout le territoire".
"L’actualité nous le rappelle chaque jour avec les agressions des maires, des violences urbaines", ou encore "les milliers de policiers violentés, agressés et blessés chaque année en France sur n’importe quel type d’intervention de police, toujours banales au départ comme en témoigne encore le drame survenu dans la nuit de mercredi 5 à jeudi 6 août au Mans".
Pour Alternative police, "la solution à la difficulté de la jeunesse policière confrontée à la violence quotidienne dans l’accomplissement" de ses missions, "en Île-de-France, notamment, réside par une véritable politique de fidélisation sur la rémunération, le logement et l’action sociale".