Le 2 octobre, 27 000 policiers, de tous corps et de tous grades, étaient réunis dans la rue, à Paris pour montrer au gouvernement leur colère, leur déception et exprimer les attentes d'une institution en souffrance.
Ce fut une manifestation d'envergure, digne, préparée collectivement en intersyndicale et qui devait toute sa force à la solidarité de l'ensemble des corps de la Police nationale. Un signal très fort a été adressé au gouvernement, une alerte pour laquelle nous espérions une prise en compte.
Le constat de l'état de l'institution est sans appel. Nous ne cessons de le dénoncer, dans nos écrits, nos déclarations préalables, dans les médias, et contrairement à certains qui pensent que cela ne va pas si mal que cela, il est urgent d'agir.
C'est urgent pour la maison police, ses personnels mais surtout pour nos concitoyens.
Depuis, nous attendons des réponses. Il est donc nécessaire de poursuivre nos actions communes. Notre ministre aurait dû entendre ce premier coup de semonce, et y répondre. Nous avions déjà envisagé des actions, et nous avions déjà décidé, tous ensemble, de ne rien céder pour préserver les intérêts des policiers.
Alliance et I'UNSA, ainsi que certains« partenaires », ont décidé de rompre avec l'intersyndicale, et d'envisager une action le 5 décembre, journée de la convergence des luttes tant espérée par les gilets jaunes, la CGT et la France insoumise ... SGP Unité FO suivait ensuite le mouvement.
Imaginons-nous vraiment cette journée d'action sans les CRS et l'ensemble des forces de police parisiennes et de province dédiées au maintien de l'ordre, comme de nombreux autres collègues qui seront ce jour-là sur tous les fronts?
ALTERNATIVE Police a toujours favorisé les rapprochements et les actions en intersyndicale, comme actuellement avec les retraites. Nous devons être unis pour être entendus !
Nous devons agir face à un pouvoir politique qui ne nous répond pas sur la réforme des retraites, sur la parité police/gendarmerie, sur l'amélioration de nos conditions de travail, et tant d'autres chantiers nécessaires pour l'institution et ses personnels.
Nous devons, enfin, mettre en oeuvre les réformes structurelles dont la Police nationale a tant besoin.
Aussi, nous proposons une réunion immédiate de l'intersyndicale afin d'établir un calendrier d'actions.
Nous demandons à ce que celle-ci soit reçue en urgence avant le 5 décembre pour poursuivre le dialogue dans une démarche constructive.
En l'absence de réponse du ministre, nous serons contraints de passer ensemble des sommations à l'action.