25 juil 2019
43 policiers se sont suicidés depuis le 1er janvier 2019. Face a ce chiffre en augmentation, le syndicat Alternative Police a été reçu Place Beauvau jeudi 25 juillet afin d'en finir avec "cette crise mortifière".
Le syndicat Alternative Police a été reçu Place Beauvau jeudi 25 juillet par Fabrice Gardon, conseiller police de Christophe Castaner, "afin d'aborder ce douloureux sujet".
Dans un communiqué de presse publié ce jeudi, le syndicat Alternative Police a déclaré vouloir en "finir avec ce marasme et cette crise mortifère pour que 2019 ne soit pas l'année des tristes records de ces vingt dernières années".
S'attaquer aux causes des suicides
Le syndicat, qui rappelle qu'il alerte "les ministres de l'Intérieur successifs" depuis 5 ans sur cette situation, a ajouté qu'il fallait "s'attaquer immédiatement aux causes qui conduisent au suicide et non plus aux conséquences par des plans de prévention dont les effets restent à démontrer".
A l'occasion de cette rencontre, le syndicat devait remettre au ministère de l'Intérieur un document intitulé : "2019 -2022, des policiers épanouis dans leur travail au quotidien pour une police nationale à la hauteur des enjeux de société".
Ce "livre blanc" apporte les "propositions" et "préconisations" d'Alternative Police pour améliorer les conditions de travail et lutter concrètement contre le taux de suicide des policiers.
Le syndicat ne compte pas s'arrêter à ce rendez-vous. Il compte saisir "le conseiller police d'Emmanuel Macron, monsieur Hottiaux" et "le premier ministre afin d'obtenir un engagement gouvernemental". Il demande également à ce que les pouvoirs publics organisent "sans tarder un véritable Grenelle de la Police Nationale".
"Alternative Police considère que l'ensemble de l'exécutif doit prendre à bras le corps cette souffrance et ce mal-être pour répondre à une attente forte des policiers" déclare le syndicat.
La crainte d'une nouvelle "année noire"
"Les plans de prévention ne traitent que les conséquences pas les causes" selon Denis Jacob, membre du syndicat Alternative Police-CFDT. Il considère qu'il faut une "réorganisation de la police et une redéfinition des missions".