Paris, 17 mars 2019 (AFP) - La dégradation de la plaque commémorative dédiée à Xavier Jugelé, le policier tué lors d'une attaque jihadiste en avril 2017 sur les Champs-Elysées, suscitait dimanche émotion et écoeurement dans les rangs policiers, après les violents affrontements survenus à l'occasion de l'acte 18 des "gilets jaunes".
Dimanche midi, les dégradations dont un tag représentant un symbole anarchiste mais aussi deux autocollants étaient toujours visibles sur cette plaque accrochée à un lampadaire, sur les lieux où le fonctionnaire de police a été tué.
"Les policiers sont particulièrement en colère, scandalisés et choqués du vandalisme de la plaque commémorative", a affirmé à l'AFP Denis Jacob, secrétaire général d'Alternative-CFDT. "Tout cela va très mal se terminer. Ces mouvements de haines doivent cesser et les manifestations illégales doivent être interdites", a-t-il ajouté.
"Rien n'aura été respecté hier, ni les valeurs démocratiques, ni les personnes, ni les biens, ni les symboles", a déploré le syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI-CFDT) sur twitter en évoquant sa "honte".
Christophe Castaner accompagné du préfet de police Michel Delpuech sont venus se recueillir quelques instants devant la plaque dégradée en milieu de journée. Le ministre de l'Intérieur, qui ne s'est pas exprimé, a déposé une rose blanche avant de saluer les forces de l'ordre présentes et de repartir.
Le 20 avril 2017, à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, Xavier Jugelé avait été tué par balle sur l'avenue des Champs-Elysées à Paris par un repris de justice français de 39 ans, Karim Cheurfi, qui avait ensuite été abattu. L'attaque avait été revendiquée par l'EI.
Les Champs-Elysées ont été le théâtre samedi de violents affrontements et de multiples pillages et dégradations, à l'occasion de l'acte 18 de la mobilisation des "gilets jaunes".