11 juin 2025
Benjamin CAMBOULIVES, porte-parole d’Alternative Police CFDT, s’exprimait sur France Info après le drame survenu à Nogent (Haute-Marne), où une surveillante a été mortellement poignardée par un élève de 14 ans. L’occasion d’alerter sur les failles du système éducatif, les limites sécuritaires et l’urgence d’une réponse pénale adaptée à l’hyperviolence juvénile.
Établissements scolaires : la sécurité en question
Phase de test lancée pour installer portiques, vigiles, caméras.
Caméras et présence humaine jugées prioritaires pour constater et intervenir.
Les portiques ? Faillibles, coûteux, inefficaces contre certains matériaux (lames céramiques).
Violence juvénile : un symptôme éducatif
Le cœur du problème : carence de transmission de valeurs dans certains foyers.
Absence d’empathie, banalisation de la violence, exposition précoce aux contenus violents.
L’Éducation nationale ne peut pas compenser une éducation familiale défaillante.
Une réponse policière trop tardive
La police intervient après les faits, rarement en prévention.
Présence permanente dans les écoles irréaliste.
Rôle des forces de l’ordre limité si les autres maillons ne suivent pas.
Justice pénale : changer de doctrine
Trop peu de centres éducatifs fermés, manque de personnel PJJ.
Excuse de minorité bientôt assouplie avec la loi Attal :
Prise en compte du degré de maturité.
Comparutions immédiates pour mineurs récidivistes de +16 ans.
Des réformes nécessaires, encore absentes
Abrogation de la césure pénale réclamée : rapprocher l’acte de la sanction.
Ultra-courtes peines (1 à 2 semaines) proposées pour briser la spirale de violence.
Objectif : sanctionner dès les premiers faits, éviter les escalades dramatiques.
Le fléau du couteau
57 % des homicides commis par un mineur le sont avec un couteau.
C’est l’arme la plus accessible, souvent indétectable, banalisée.
Le problème n’est pas l’objet, mais l’état de la société qui le banalise.