06 janv 2019
Paris, 6 jan 2019 (AFP) - Le syndicat de police Alliance a réitéré dimanche sa demande de création d'"un fichier" de manifestants violents, au lendemain de "l'acte VIII" de la mobilisation des "gilets jaunes" marqué par de nouvelles violences envers les forces de l'ordre.
Le syndicat propose notamment la création "d'un fichier des individus violents lors des manifestations". Ceux-ci seraient ensuite interdits dans les cortèges, "sur le modèle des interdits de stade".
"Une réflexion est en cours pour réfléchir aux mesures qui permettraient de mieux encadrer les manifestations", a déclaré samedi soir sur BFMTV le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nuñez.
"Un certain nombre de réflexions sont en cours pour savoir s'il faut durcir les textes pour éviter ce genre de débordements et surtout qu'ils soient punis", a-t-il dit, évoquant "la mesure éventuellement d'avoir un fichier, d'avoir un durcissement de la législation pénale dans un certain nombre de circonstances".
Le syndicat Alternative Police CFDT a pour sa part indiqué dimanche dans un communiqué que "la création d'un nouveau fichier administratif des manifestants violents est inutile et contreproductive".
"Un fichier administratif seul ne servira à rien en dehors d'identifier des individus susceptibles d'être dangereux lors de manifestations mais sans aucune action coercitive possible avant un passage à l'acte", estime le syndicat.
Alternative propose une disposition "plus ferme" et "prise par la justice".
"Seule une condamnation d'interdiction de participer à une manifestation, ou de pointer dans un commissariat préalablement à toute participation à un événement +sensible+, apparaît comme la seule solution efficace", selon le communiqué.
Près de 50.000 personnes ont manifesté samedi à travers la France pour "l'acte VIII" de la mobilisation des "gilets jaunes", qui a parfois viré à l'affrontement avec les forces de l'ordre