12 juin 2025
Benjamin CAMBOULIVES, porte-parole d’Alternative Police CFDT, s’exprimait sur CNEWS puis sur France Info après le meurtre d’une surveillante par un élève de 14 ans à Nogent (Haute-Marne). Une intervention double qui met en lumière les limites des dispositifs de sécurité, l’aveuglement sur les causes profondes, et l’urgence d’un réarmement éducatif et pénal.
Sécuriser les établissements : au-delà du symbole
Portiques métalliques envisagés, mais jugés coûteux et inefficaces.
Lames céramiques, outils scolaires tranchants : contournements faciles.
La priorité reste : caméras et vigiles pour constater et intervenir.
Inspirer des modèles étrangers (comme aux États-Unis).
Une violence juvénile prévisible
« Un gamin ne tue pas sans raison » : carence éducative ou psychiatrique.
Les portiques n’empêcheront jamais la violence enracinée.
Les drames ne doivent pas dicter des effets d’annonce, mais inspirer des réformes de fond.
Éducation : la racine du problème
Familles défaillantes, absence de transmission de valeurs.
École = instruction, pas éducation morale.
La crise d’autorité s’étend de la maison au tribunal.
Réseaux sociaux = accélérateur de violence et de désinhibition.
Justice des mineurs : rendre la peine crédible
La sanction n’impacte pas les mineurs violents.
Propositions :
PJJ : maillon faible du dispositif
Centres éducatifs fermés surchargés, manque criant de personnel.
Impossibilité de faire du suivi individualisé.
Urgence d’investir dans l’accompagnement structurant des mineurs violents.