PARIS (Reuters) -
Le malaise de la police menace de revenir sur le devant de la scène sociale au moment où le mouvement des "Gilets jaunes", qui mobilise les policiers depuis un mois, paraît s'essouffler.
Leurs syndicats, qui sortent d'élections professionnelles, jugent les policiers au bord de la rupture et oubliés par les annonces faites il y a une semaine par Emmanuel Macron pour apaiser les "Gilets jaunes".
Ils se plaignent notamment d'un manque de reconnaissance du gouvernement et en appellent au chef de l'Etat mais invitent cependant encore en ordre dispersé leurs adhérents à l'action.
"SITUATION GRAVISSIME"
Alternative Police-CFDT fait le constat que les pouvoirs publics n'ont "toujours pas pris la mesure de la situation gravissime et alarmiste au sein de la police nationale".
Son secrétaire général, Denis Jacob, a entrepris depuis la semaine dernière de rencontrer des parlementaires. Il a écrit au chef de l'Etat, au Premier ministre, Edouard Philippe, et au ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.
Mais ce syndicat, qui menace aussi d'appeler en janvier à "une grande mobilisation générale de rue" si "aucune réponse n'est apportée", souhaite une action unitaire.
"Si chacun agit de son côté, nous n'obtiendrons rien. Il faudra une action commune", a dit Denis Jacob à Reuters.