Paris, 25 mars 2020 (AFP) - Plusieurs syndicats de police ont critiqué mercredi la décision du ministère de l'Intérieur de donner au personnel soignant son stock de masques FFP2 sans le compenser par un autre type de masques.
Le ministère de l'Intérieur a expliqué à l'AFP que cette "manoeuvre logistique" avait été organisée conformément à "la doctrine d'emploi des masques de protection définie par le gouvernement", à savoir l'attribution de ces masques au personnel soignant "amené à réaliser des opérations médicales invasives, notamment en milieu hospitalier".
Les stocks du ministère, qui s'élèvent à 1,4 million de masques FFP2 sur le territoire et à Mayotte, seront remis "aux agences régionales de santé, chargées de (les) répartir en fonction des besoins du système de santé", a-t-on précisé au ministère.
Beauvau a également souligné que "les services du ministère de l'Intérieur, notamment la police et la gendarmerie nationales, ont pour leur part été dotés de masques chirurgicaux en application de cette même doctrine fixée au niveau interministériel".
Denis Jacob, d'Alternative Police (CFDT), a estimé dans un communiqué qu'il n'était "pas question que les policiers continuent à travailler sans un minimum de protection et à s'exposer de plus en plus à la contamination du Covid-19".
En conséquence, Alternative a appelé, à l'instar du syndicat Unsa-Police, "tous les policiers à alléger, voire à ne pas effectuer, les contrôles relatifs au respect des règles de confinement".
"Les policiers méritent un peu plus de considération et la situation actuelle ne serait pas ce qu'elle est si une politique d'anticipation avait été conduite dès le départ de la crise sanitaire sur la question du manque de matériel de protection !", a -t-il conclu.
Les syndicats de policiers dénoncent régulièrement le manque de masques et réclament leur utilisation systématique pour protéger les fonctionnaires de police.