Primes au rabais, effectifs en chute libre, violences et discriminations... Dans un communiqué en date de ce mercredi 27 mai, le syndicat Alternative police CFDT évoque une lente mais inexorable dégradation de l'institution.
Les policiers sont-ils toujours plus dénigrés ? C'est ce que soutient le syndicat Alternative police CFDT, qui dit constater que le "jour d'après" ressemble à s'y méprendre au "jour d'avant" pour les policiers.
Référence évidemment à la pandémie de Covid-19, pour laquelle les fonctionnaires ont été sollicités dès le début, "bien souvent sans matériel de protection".
Mobilisés sans relâche depuis les attentats de 2015 (sans oublier l'organisation de l'Euro de foot, du G7 et le mouvement des Gilets jaunes), les policiers verraient pourtant leurs effectifs au plus bas dans plusieurs commissariats de la région Centre - Val de Loire. Notamment dans le Loiret, où les agents devraient compenser le déficit d'une cinquantaine de fonctionnaires.
Le syndicat note également que les actes de violence envers les policiers sont de plus en plus courant, comme à Châteauroux, Montargis ou encore Orléans, ces derniers jours. Mais aussi une recrudescence des violences et des incivilités dans plusieurs quartiers sensibles de la région.
Pour lui, le ministère de l'Intérieur sème le trouble dans la population et au sein des effectifs policiers, en déclarant que les fonctionnaires seraient gratifiés d'une prime Covid, alors qu'elle n'intéressera que 10 à 15 % des effectifs !
Alternative police CFDT, préfèrerait à ces "effets d'annonce et les promesses de versement de pseudos-primes, une revalorisation des heures de nuit, dimanches et jours fériés (payées 0,96€ actuellement, selon le syndicat) et, globalement, une prise en compte des conditions de travail aujourd'hui dégradées.
Et de pointer l'état catastrophique des effectifs dans les commissariats, les risques psychosociaux, les cas de burn-out ou encore les discriminations qui méritent, selon le syndicat, davantage de considération et de reconnaissance.