Monsieur le secrétaire général,
Comme vous le savez, la situation des fonctionnaires et agents de la police nationale fait l'objet de mon attention soutenue, partagée par le Premier ministre et le Président de la République qui a reçu les organisations syndicales représentatives le 22 octobre dernier.
La menace terroriste inédite qui pèse sur le pays impacte profondément l'activité des services, tant par les attaques subies ou déjouées que par les phénomènes migratoires qu'engendre la situation au Moyen-Orient. Au-delà de l'activité courante de protection des personnes et des biens, ces événements ont entraîné une sollicitation sans précédent des forces dont l'engagement, la détermination et le courage font la fierté de la police nationale, comme l'admiration des pouvoirs publics et de la population.
Cet engagement doit d'autant plus être soul igné que leur capacité opérationnelle avait été fragilisée par des choix antérieurs pénalisants : la diminution des effectifs comme des budgets de fonctionnemement et d'équipements de 2007 à 2012, s' ils ont permis le financement de certaines avancées catégorielles, ont provoqué de fortes tensions capacitaires que le Gouvernement n'a cessé de corriger depuis 2013. Ainsi, l'arrêt de la politique de révision générale des politiques publiques, le remplacement nombre pour nombre des départs à la retraite, la création annuelle de près de 500 emplois nouveaux (hors plans spécialisés s'y ajoutant), et l 'inversion de tendance des budgets de soutien caractérisent la priorité donnée par le Gouvernement à la sécurité du pays comme aux femmes et aux hommes qui la mettent en oeuvre au quotidien.