Le 12 avril 2019, le ministre de l’intérieur annonçait la mise en place d’une cellule de vigilance pour lutter contre les suicides dans la police nationale notamment par le biais d’un numéro vert.
Récemment, ALTERNATIVE Police a appris que le numéro d’appel serait simplement transféré sur le numéro d’appel classique du service de soutien psychologique opérationnel (SSPO) de la police nationale qui, en tout état de cause, n’est pas en capacité d’assurer un suivi H24
ALTERNATIVE Police s’interroge donc du rôle de la cellule d’alerte et de la prévention du suicide (CAPS) créée par Christophe CASTANTER qui devait coordonner la mise en place de l’aide, de l’écoute, du conseil, du soutien et le l’orientation à apporter à tout policier en souffrance.
En fait, la situation est même pire puisqu’ALTERNATIVE Police apprend aujourd’hui que la cellule d’écoute tant annoncée n’existe pas à ce jour.
Après quelques recherches, ALTERNATIVE Police a découvert que la création de la cellule a fait l’objet d’un appel d’offre de marchés publics seulement le 18 juillet 2019 soit trois mois après l’annonce ministérielle.
Enregistrée au Bulletin Officiel des Annonces des Marchés Publics www.BOAMP.fr, la procédure est ouverte depuis le 19 juillet 2019 dont l’objet est la mise en place d’un « Dispositif d'écoute psychologique 7 jours sur 7 et 24H sur 24 au bénéfice de la Police Nationale assurée par des psychologues. Le projet représente un coût de 360000 euros Hors TVA et le contrat ou accord cadre porterait sur 48 mois
Enfin, ALTERNATIVE Police relève que les candidatures devront être déposées avant le 31 juillet 2019, à cela s’ajoutera la période d’études, etc.
Aussi, ALTERNATIVE Police s’interroge quand les policiers qui le souhaitent pourront espérer réellement accéder à cette cellule d’écoute ?
Aujourd’hui, force est de constater que les services du Ministère de l’Intérieur ne nous ont pas donné toutes les informations. ALTERNATIVE Police est consternée et même atterrée de constater que cette cellule est loin d’être opérationnelle.
La grave crise mortifère que nous connaissons nécessite la plus grande transparence sur la mise en œuvre des dispositifs d’aide aux policiers en souffrance.
ALTERNATIVE Police n’accepte pas qu’une décision ministérielle ne soit pas rapidement suivi d’effet et exige des explications sur les raisons de cette lenteur.