Ce jeudi 5 novembre, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène et de lanceurs de balle de défense dans le secteur du Grand Parc et de la Victoire.
Les deux affaires sont distinctes. Le premier accrochage s’est produit ce jeudi 5 novembre 2020, vers 18h00, dans le secteur du Grand-Parc, à Bordeaux (Gironde).
« Une patrouille circulant dans cette zone a dérangé un échange de produits stupéfiants en bas d’un immeuble », raconte à Actu.fr Bordeaux, Bruno Vincendon, responsable régional du syndicat Alternative Police CFDT.
Les policiers ont dès lors essuyé des « jets de projectiles divers et variés » de la part d’une trentaine de jeunes. En riposte, ils ont fait usage de gaz lacrymogène.
Selon le quotidien Sud-Ouest, un jeune a été surpris alors qu’il ramassait un morceau de béton ou une pierre et a été visé par un tir de lanceur de balle de défense. Il a pris la fuite.
« Actuellement, le trafic de stup à Bordeaux est en pleine explosion, notamment le cannabis. On est en pleine période de ramassage et de séchage. Tout ceci remonte des pays du Maghreb via les réseaux en direction de la France et donc de l'agglomération bordelaise. Forcément, la présence policière dans les cités dérange. », Bruno Vincendon, responsable régional du syndicat Alternative Police CFDT
Menaces de mort et jets de bouteilles
Le second accrochage s’est produit après 21 heures aux abords de la place de la Victoire. Un groupe de jeunes consommait de l’alcool sur la voie publique, violant ainsi les règles sanitaires en vigueur en raison de la Covid-19 (coronavirus).
Les policiers ont d’abord passé un message via le haut-parleur de leur véhicule demandant à ces jeunes de rentrer simplement chez eux. Comme unique réponse, ils ont reçu des menaces de mort.
Les policiers ont alors réitéré leur demande puis ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser ce groupe manifestement aviné. Là, ils ont essuyé des jets de bouteilles et ont dû utiliser un lanceur de balle de défense.
« Depuis le début du confinement, on a identifié cette population qui reste à l'extérieur, en soirée, malgré les règles sanitaires en vigueur. Ce sont des jeunes en marge de la société, des délinquants, des mineurs isolés… » Pour Bruno Vincendon, la situation devient « très compliquée », déplorant un « manque d’effectif » : « Tous les jours, les policiers sont pris à partie à Bordeaux. »